L'aviation commerciale : la conquète des Andes
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L'aviation commerciale : la conquète des Andes
La compagnie française Latécoère étend de plus en plus son réseau et après le Sahara puis toute l'Afrique du Nord, l'Amérique Latine est devenue son terrain de jeu. Ses lignes vont s'étendre jusque la Terre de Feu.
N'oublions pas qu'on est dans les années '20 et qu'alors les avions peinent à parcourir 2000 km en une étape et dépassent à peine les 3000 mètres d'altitude en croisière alors qu'il s'agit de partir de Paris, descendre jusqu'au Sénégal, traverser l'Atlantique jusqu'au Brésil puis traverser l'Amazonie et enfin la Cordillère des Andes avec ses nombreux sommets à plus der 7000 m d'altitude qui en font la deuxième plus haute chaîne de montagnes au monde. Rien que ça !
Je possède une bonne docu sur cette époque et je vous reproduis ici quelques annecdotes bien croustillantes je crois.
N'oublions pas qu'on est dans les années '20 et qu'alors les avions peinent à parcourir 2000 km en une étape et dépassent à peine les 3000 mètres d'altitude en croisière alors qu'il s'agit de partir de Paris, descendre jusqu'au Sénégal, traverser l'Atlantique jusqu'au Brésil puis traverser l'Amazonie et enfin la Cordillère des Andes avec ses nombreux sommets à plus der 7000 m d'altitude qui en font la deuxième plus haute chaîne de montagnes au monde. Rien que ça !
Je possède une bonne docu sur cette époque et je vous reproduis ici quelques annecdotes bien croustillantes je crois.
Dernière édition par Eddy le Lun 11 Aoû 2008 - 9:54, édité 2 fois
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Toutes les aventures ne sont pas héroïques, certaines sont même extravagantes. À la suite d'une défaillance mécanique, Mermoz doit se poser sur une plage, Collenot s'apprête à réparer, la routine.
Tandis qu'ils s'affairent, des hommes, dans un grand silence, se rapprochent. Lorsque Mermoz et Collenot prennent conscience de l'encerclement, ils regardent mieux et comprennent qu'ils ont atterri en enfer : ce sont des lépreux ; les malheureux sont persuadés qu'ils guériront en frottant leur peau malade sur une chair saine. Les moulinets d'un bâton ne les troublent pas. Mermoz saisit son revolver et tire en l'air. Ils reculent enfin, certains prennent la fuite. Vite, ils bondissent dans l'avion et décollent. Pourvu que la réparation de Collenot tienne!
Elle tient.
Dernière édition par Eddy le Lun 11 Aoû 2008 - 11:29, édité 1 fois
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Pour boucler l'unique tronçon de la ligne France-Amérique du Sud, il reste à atteindre Santiago du Chili et donc à franchir les Andes avec un avion inadapté : le Latécoère 25 à moteur Renault de 450 ch plafonne à quatre mille mètres.
Vaincre les Andes : Almonacid, l'Italien Locatelli, les Chiliens Godoy et Cortinez puis Adrienne Bolland le 1er avril 1921, sur un Caudron G.3, y sont parvenus.
Pour Mermoz, C'est le grand défi. Le 20 novembre 1928, le Laté F-AIEH numéro 603, traverse les Andes par le sud, en suivant la voie du chemin de fer transandin. Jean Mermoz est associé au mécanicien Collenot, Mais Mermoz veut franchir l'obstacle par sa partie la plus haute, par le plus court chemin.
Le 2 mars 1929, Mermoz, accompagné de son mécanicien Collenot et du comte de La Vaulx doivent poser leur Laté 25 en panne d'alimentation entre Concepcion et Santiago. L'avion, posé sur la neige, roule vers le précipice. Mermoz saute au sol et immobilise l'avion. Le mécano le répare puis ils redécollent en descendant la pente pour prendre de l'élan,
Voici la photo d'une réplique de Latécoère type 17 que j'ai vu voler à La Ferté Alais (F) dans les '90s.
Un Laté 25
Ces photos amplifient encore l'impression de précarité lorsqu'on songe aux exploits réalisés par ces pilotes dans un environnement aussi hostile que la haute montagne.
Vaincre les Andes : Almonacid, l'Italien Locatelli, les Chiliens Godoy et Cortinez puis Adrienne Bolland le 1er avril 1921, sur un Caudron G.3, y sont parvenus.
Pour Mermoz, C'est le grand défi. Le 20 novembre 1928, le Laté F-AIEH numéro 603, traverse les Andes par le sud, en suivant la voie du chemin de fer transandin. Jean Mermoz est associé au mécanicien Collenot, Mais Mermoz veut franchir l'obstacle par sa partie la plus haute, par le plus court chemin.
Le 2 mars 1929, Mermoz, accompagné de son mécanicien Collenot et du comte de La Vaulx doivent poser leur Laté 25 en panne d'alimentation entre Concepcion et Santiago. L'avion, posé sur la neige, roule vers le précipice. Mermoz saute au sol et immobilise l'avion. Le mécano le répare puis ils redécollent en descendant la pente pour prendre de l'élan,
Voici la photo d'une réplique de Latécoère type 17 que j'ai vu voler à La Ferté Alais (F) dans les '90s.
Un Laté 25
Ces photos amplifient encore l'impression de précarité lorsqu'on songe aux exploits réalisés par ces pilotes dans un environnement aussi hostile que la haute montagne.
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Encore une aventure étonnante mais ce n'est pas fini ... !
Le 9 mars, Mermoz décide de passer par la route du nord. en plein cœur de la montagne.
Brinquebalé par des vents le Laté a mis une heure pour monter à quatre mille mètres. La montagne s'élève selon l'endroit de 5000 à 7000 mètres.
Mermoz explore, longe le mur. Il prend ses marques. Soudain il aperçoit une trouée à 4500 mètres d'altitude. C'est encore trop haut. Alors au risque de s'écraser il décide d'utiliser les courants as[/size]cendants.
A la quatrième tentative, le Laté « prend l'ascenseur » et passe. La joie est aussi intense qu'elle est brève. Englué dans des courants rabattants, l'avion bascule, devient incontrôlable. Mermoz coupe les gaz, l'appareil heurte le roc, rebondit, retombe, saute de nouveau, s'affaisse, s'immobilise enfin. Le bilan est terrible
train fausse, béquille arrachée, pneu éclaté, longeron brisé, une partie de l'empennage arrachée. L'avion est irréparable.
Il fait moins 20 'C, Mermoz et Collenot n'ont rien, ni provisions ni vêtements chauds. Ils partent à pied, avec l'espoir insensé de franchir les cent kilomètres qui les séparent de la plaine chilienne. Le vent les transperce, ils marchent une heure, Mermoz se retourne : ils ont parcouru quatre cents mètres. Mermoz dit: « Collenot, il faut réparer. » Ils reviennent, travaillent tout le jour, toute la nuit. À l'aube, Collenot saigne du nez et des oreilles : le mal des montagnes. Ils travaillent. Une nouvelle nuit passe.
Au matin, le moteur tousse, crache puis enfin tourne rond. Le gel fait éclater les canalisations. Ils colmatent avec des chiffons, du bois, des morceaux d'étoffe, du fil de fer, du chatterton.
Tandis que Collenot répare, Mermoz réfléchit au départ. Puisque la longueur de la piste improvisée est insuffisante il ne reste qu'une seule solution, mais elle est folle : se lancer dans la pente et au mètre près rebondir successivement sur les trois plates formes qui la prolongent. Il faut hisser l'avion le plus haut possible pour qu'il bénéficie du maximum d'élan.
Ils l'allègent mais il pèse encore deux tonnes. Ils le déplacent en crabe, d'abord les roues, ensuite l'empennage, et ils mettent plusieurs heures à lui faire gravir cinq cents mètres.
L'avion est face au précipice, Mermoz place ses repères. L'élan est encore trop court. L'aube S'est levée. Il relance le moteur, les tubulures cèdent de nouveau. Ils sacrifient leurs vêtements, Mermoz déchire sa veste de cuir.
Ils n ont pas mangé depuis cinquante heures. Leurs visages ravagés par le froid, sont couverts de plaies.
L'avion roule maintenant. Il rebondit sur le premier tremplin, puis le deuxième. Le train ne cède pas, enfin sur le troisième.
Le Laté 25 file dans le vide, Mermoz redresse, frôle la montagne, les canalisations explosent. C'est en vol plané, hélice calée, que Jean Mermoz descend sur Copiapo où il se pose vers midi. Il doit réveiller Alexandre Collenot endormi. Le miracle des Andes s'est produit.
Cette montagne ne rend pas ses prisonniers. On écoute Mermoz, on ne le croit pas tout à fait. Un mois plus tard, il faut qu'une caravane atteigne le plateau des Trois Condors et récupère, sur ses indications, un réservoir d'essence, un cric, une banquette, pour qu'on admette l'invraisemblable.
Pour Mermoz, c'est la gloire. Son portrait est partout, dans les journaux, sur les bouteilles d'apéritif et les paquets de cigarettes. Un grand café de Buenos Aires sert le cocktail Mermoz.
Le 9 mars, Mermoz décide de passer par la route du nord. en plein cœur de la montagne.
Brinquebalé par des vents le Laté a mis une heure pour monter à quatre mille mètres. La montagne s'élève selon l'endroit de 5000 à 7000 mètres.
Mermoz explore, longe le mur. Il prend ses marques. Soudain il aperçoit une trouée à 4500 mètres d'altitude. C'est encore trop haut. Alors au risque de s'écraser il décide d'utiliser les courants as[/size]cendants.
A la quatrième tentative, le Laté « prend l'ascenseur » et passe. La joie est aussi intense qu'elle est brève. Englué dans des courants rabattants, l'avion bascule, devient incontrôlable. Mermoz coupe les gaz, l'appareil heurte le roc, rebondit, retombe, saute de nouveau, s'affaisse, s'immobilise enfin. Le bilan est terrible
train fausse, béquille arrachée, pneu éclaté, longeron brisé, une partie de l'empennage arrachée. L'avion est irréparable.
Il fait moins 20 'C, Mermoz et Collenot n'ont rien, ni provisions ni vêtements chauds. Ils partent à pied, avec l'espoir insensé de franchir les cent kilomètres qui les séparent de la plaine chilienne. Le vent les transperce, ils marchent une heure, Mermoz se retourne : ils ont parcouru quatre cents mètres. Mermoz dit: « Collenot, il faut réparer. » Ils reviennent, travaillent tout le jour, toute la nuit. À l'aube, Collenot saigne du nez et des oreilles : le mal des montagnes. Ils travaillent. Une nouvelle nuit passe.
Au matin, le moteur tousse, crache puis enfin tourne rond. Le gel fait éclater les canalisations. Ils colmatent avec des chiffons, du bois, des morceaux d'étoffe, du fil de fer, du chatterton.
Tandis que Collenot répare, Mermoz réfléchit au départ. Puisque la longueur de la piste improvisée est insuffisante il ne reste qu'une seule solution, mais elle est folle : se lancer dans la pente et au mètre près rebondir successivement sur les trois plates formes qui la prolongent. Il faut hisser l'avion le plus haut possible pour qu'il bénéficie du maximum d'élan.
Ils l'allègent mais il pèse encore deux tonnes. Ils le déplacent en crabe, d'abord les roues, ensuite l'empennage, et ils mettent plusieurs heures à lui faire gravir cinq cents mètres.
L'avion est face au précipice, Mermoz place ses repères. L'élan est encore trop court. L'aube S'est levée. Il relance le moteur, les tubulures cèdent de nouveau. Ils sacrifient leurs vêtements, Mermoz déchire sa veste de cuir.
Ils n ont pas mangé depuis cinquante heures. Leurs visages ravagés par le froid, sont couverts de plaies.
L'avion roule maintenant. Il rebondit sur le premier tremplin, puis le deuxième. Le train ne cède pas, enfin sur le troisième.
Le Laté 25 file dans le vide, Mermoz redresse, frôle la montagne, les canalisations explosent. C'est en vol plané, hélice calée, que Jean Mermoz descend sur Copiapo où il se pose vers midi. Il doit réveiller Alexandre Collenot endormi. Le miracle des Andes s'est produit.
Cette montagne ne rend pas ses prisonniers. On écoute Mermoz, on ne le croit pas tout à fait. Un mois plus tard, il faut qu'une caravane atteigne le plateau des Trois Condors et récupère, sur ses indications, un réservoir d'essence, un cric, une banquette, pour qu'on admette l'invraisemblable.
Pour Mermoz, c'est la gloire. Son portrait est partout, dans les journaux, sur les bouteilles d'apéritif et les paquets de cigarettes. Un grand café de Buenos Aires sert le cocktail Mermoz.
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Incroyables tes histoires EDDY!!!!!!
Continue j'aime ça se genre d'histoire!!!
Captivant et à la fois marque de courage et de détermination que Mermoz et son co-équipier ont eu
Mais une chose que je comprend pas, c pouquoi ils n'étaient pas capble de prendre plus d'altitude
En théorie, tant que l'hélice tourne et que tout fonctionne ils seraient censé tjrs monté.... Es-ce le poid de l'air qui empêche de monté plus haut??
a+
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Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Salut Jérémie, ce serait trop simple s'il suffisait de tirer sur le manche pour que l'avion monte !
En fait en altitude l'air se raréfie, donc la portance diminue. Il faut la compenser par de la vitesse, ce que les moteurs de l'époque ne permettaient pas vu leur faible puissance. Donc le plafond pratique de ces appareils était très limité.
Et avec la raréfaction de l'air il y a aussi raréfaction de l'oxygène, ce qui appauvrit le mélange, donc réduit la puissance. (et le pilote respire mal lui aussi.
Ajoutons la température qui tombe de 1°c par 100 mètres d'altitude, ça donne 40°c perdus à 4000 mètres par rapport au niveau de la mer !
Pour les jets modernes les hautes altitudes permettent de gagner de la vitesse vu que la faible densité de l'air améliore la pénétration dans l'air. De là une économie en carburant.
Les moteurs à pistons avaient besoin de beaucoup plus de puissance et les bombardiers type forteresses volantes (B-17) utilisaient des turbocompresseurs pour parvenir à voler à 10000 mètres d'altitude lors des longs raids qu'ils effectuaient. Le compresseur compense le manque de pression atmosphérique, dans ce cas.
En fait en altitude l'air se raréfie, donc la portance diminue. Il faut la compenser par de la vitesse, ce que les moteurs de l'époque ne permettaient pas vu leur faible puissance. Donc le plafond pratique de ces appareils était très limité.
Et avec la raréfaction de l'air il y a aussi raréfaction de l'oxygène, ce qui appauvrit le mélange, donc réduit la puissance. (et le pilote respire mal lui aussi.
Ajoutons la température qui tombe de 1°c par 100 mètres d'altitude, ça donne 40°c perdus à 4000 mètres par rapport au niveau de la mer !
Pour les jets modernes les hautes altitudes permettent de gagner de la vitesse vu que la faible densité de l'air améliore la pénétration dans l'air. De là une économie en carburant.
Les moteurs à pistons avaient besoin de beaucoup plus de puissance et les bombardiers type forteresses volantes (B-17) utilisaient des turbocompresseurs pour parvenir à voler à 10000 mètres d'altitude lors des longs raids qu'ils effectuaient. Le compresseur compense le manque de pression atmosphérique, dans ce cas.
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Maintenant l'apothéose, le sommet de la résistance et de la volonté de l'homme face à la nature hostile :
Guillaumet n'est pas superstitieux. C'est pourtant lors d'un vendredi 13 qu'il a connu son unique accident d'aviateur.
La veille il a déjà essayé de passer les Andes. Son Potez 25 quitte Santiago vers 14 heures. Une tempête de neige avec des vents soufflant à plus de 150 km/h l'ont obligé à faire demi-tour. À 15h10 Il se pose sur le terrain de Colinas. Sa 9è traversée attendra le lendemain.
Vendredi 13 juin, à l'aube, Henri Guillaumet consulte la météo : Ciel couvert avec trous. Il va lui falloir se faufiler entre les nuages. Depuis près d'un an, il effectue le trajet et aller et retour. Il connaît la Cordillère par cœur.
8 heures : il y a beaucoup de vent encore, trop de vent pour le chef de piste mais Guillaumet décide de partir quand-même et de suivre la voie de chemin de fer du Transandin. La routine.
Le Potez 25 n° 1522, immatriculé F-AJDZ décolle.
Autour de Guillaumet tout est cotonneux, invisible jusqu'à huit mille ou neuf mille mètres. Il ne passera pas : Il faut se dégager. Il choisit une autre route, la Laguna Diamante, un grand lac perdu au milieu des Andes.
Guillaumet longe la montagne vers le sud, calculant sa dérive. Le brouillard se fait plus dense, le pilote n'aperçoit plus les extrémités des ailes du biplan, sa concentration est extrême. Les remous se multiplient, les secousses s'accentuent.
Brusquement, il sent l'avion aspiré vers le bas. Il veut faire demi tour. Trop tard, la perte d'altitude s 'accélère, les commandes sont molles, la neige pénètre partout, le gifle, le griffe. Guillaumet aperçoit maintenant une masse noire, la Laguna Diamante. En deux ou trois minutes il a perdu 3500 mètres.
Guillaumet parvient à stabiliser le Potez et se met à décrire des cercles pour attendre une éclaircie. Le carburant vient à manquer. Il lui faut atterrir, quels que soient les risques. Il cabre cabre son Potez, coupe les gaz, l'avion file, la neige le freine, il la creuse, l'entasse et, dans l'impossibilité de franchir l'obstacle qu'il a lui même accumulé, se renverse.
Guillaumet détache les courroies, se laisse glisser dans la neige.
Le train du Potez est faussé, les hélices sont tordues, le vent est si puissant que le pilote est renversé. Guillaumet lève les yeux : il est prisonnier des Andes, à trois mille mètres d'altitude. Il est 11 h 35.
Il arraché la trappe de visite du palonnier et s'en sert comme d'une pelle. Il creuse, tasse la neige, déploie son parachute tel un drap, se construit un abri. Il dispose les sacs de courrier tout autour de lui pour se protéger du vent puis compte ses vivres et son matériel de survie : une demi bouteille de rhum, deux boîtes de sardines, une de corned beef, deux boîtes de lait, plus une boîte d'allumettes un réchaud à alcool, une boussole, un couteau, une lampe électrique. Il allume le réchaud, boit un peu de lait tiédi, s'enfonce dans sa cachette et attend. La tempère dure deux jours et deux nuits. Henri Guillaumet ne dort pas. Blotti dans son parachute.
Dimanche, la tempête s'est apaisée dans la nuit. Il fait froid et sec. Guillaumet est persuadé que ses camarades seront bientôt là. Il branche accumulateurs aux fusées et attend. Vers 9 heures il perçoit le ronronnement caractéristique d'un Potez 25. Le coeur bondit, Guillaumet est debout . il est inutile d'agiter les bras car le Potez va le dépasser. Il faut vite utiliser les fusées.
Deux mille mètres au dessus du pilote naufragé, Deley n'a rien vu et Guillaumet reste prostré de longues minutes. Que faire la prochaine fois, mettre le feu à l'appareil ? Peu à peu il comprend qu'il n'a qu'une solution : marcher vers l'Argentine soit parcourir une soixantaine de kilomètres en haute montagne, sans équipement spécialisé. Après cette il peut compter sur trois ou quatre jours de beau temps et sur cinq jours de vivres.
Sur le fuselage du Potez Guillaumet écrit : « N'ayant pas é'té repéré par l'avion, je pars vers l'est. Adieu à tous. Ma dernière pensée sera pour ma femme. »
À l'ombre du volcan Majin qui frôle les sept mille mètres, il marche dans la neige, parfois s'enfonce d'un mètre, s'extirpe, refait un pas, puis un autre. Il a mis son pardessus sur sa combinaison, des chaussons fourrés sur ses chaussures basses. Ses vêtements trempés l'alourdissent. Il lui faut passer un col culminant à quatre mille mètres avant la nuit. Il dérape, redescend de quelques mètres, repart obstinément. Il ne pense à rien, l'escalade est trop pénible. Soudain, il perd l'équilibre, et dévale la pente sur trois cents mètres, la neige molle le bloque, il n'a pas lâché sa valise. Il remonte. Quand il tourne la tête, il voit son avion presque à portée de main. S'il arrête, s 'endort, il sait qu'il va mourir de froid. Alors il continue, souffle de temps en temps, assis sur son bagage.
Henri Guillaumet passe le col au petit matin.
Lundi. Dans une vallée étroite, il se retrouve face à un Mur infranchissable. Il doit revenir sur ses pas, longer la montagne, trouver un passage. Il se décide pour un pic de trois mille mètres. Vers 16 heures, le moteur d'un Potez se fait entendre. C'est Saint Exupéry; il en est sûr. Le temps infime d'espérer et il se retrouve seul, absolument seul. La nuit vient. Il se réchauffe les pieds dans une chemise sèche sortie de sa valise, les entoure de son cache-nez. Il allume la lampe électrique, contemple la photo de sa femme et se remet en marche, la lumière accrochée à un bouton de sa combinaison. Il pense que, si son corps West pas retrouvé, sa femme devra attendre quatre ans pour toucher le capital de son assurance. Il gravit l'obstacle très lentement, s 'arrête, les pieds en sang, boit une gorgée de rhum. Le temps d'allumer le réchaud, il enlève un gant que le vent emporte. Le jour se lève quand il arrive au sommet.
Mardi. Pour toute l'Amérique du Sud, Henri Guillaumet est mort. Dans les bureaux de l'Aéropostale sa photographie est encadrée d'un crêpe noir. Sa femme, Saint-Exupéry, Mermoz espèrent. Guillaumet lui, marche jusqu'à une gorge aux parois abruptes. Sur les rochers, le long du torrent, il s'essaie à une marche cahotique trébuche sur les éboulis, multiplie les chutes douloureuses.
Alors il entre dans l'eau glacée du rio et continue enfin sa progression. Tout est si lourd, ses vêtements et ses pas.
Le froid l'a envahi. Il a la tentation d'en finir, mais s'il se laisse glisser maintenant dans l'eau glacée, il n'est pas digne de la confiance de sa femme, de ses ampis, il est un salaud. Henri Guillaumet marche. Sa combinaison est trop pesante, il l'ôte et la jette Malgré le froid qui mord, il est soulagé. Ses bourdonnements d'oreilles sont de plus en plus insupportables.
Guillaumet a Parcouru trois kilomètres en vingt-quatre heures.
Mercredi. Le passage s'est adouci. La vie à nouveau l'envahit. Il dérape sur une plaque de glace, dégringole dans un ravin ; lâche la valise, perd la lampe électrique, s'arrête brutalement sur un gros rocher. Il a dévalé cinquante mètres. A demi assommé, Guillaumet ne bouge plus. Plusieurs heures passent. Il se relève. Il n'a plus de forces, il est au bout du voyage. Tout son corps le fait souffrir, surtout le côté droit; a les chevilles en sang, ses pieds ont tellement enflé que, d'un coup de couteau, il fend ses chaussures, ses genoux ne sont que des plaies. Il se remet en route. La vallée s'élargit. Il veut traverser le rio, chute lourdement dans l'eau, le courant l'emporte, il s'agrippe à un rocher, atteint l'autre rive. Le soir vient, il marche toujours.
Jeudi. La neige a disparu. Il se désaltère dans le rio et aperçoit une piste. En bon paysan, Henri reconnaît du crottin de mulet. Il abandonne son manteau. Malgré sa faiblesse, il progresse vite maintenant. Il est euphorique, mange de l'herbe, repart, s'effondre, se relève. Il n'est plus seul : des chèvres, des chiens ; une femme le regarde. Il dit : « Aviador » Elle s'enfuit, Guillaumet s'écroule. Elle revient sur ses pas, parvient à le hisser sur le mulet.
Quand il reprend connaissance, elle est penchée sur lui. Il comprend qu'il est dans une maison de garde du rio Laucha à mille mètres d'altitude. Dans cette pièce unique vivent cette femme, ses deux enfants, le mari qui n'est pas encore rentré. Il boit du lait de chèvre mélangé à de l'eau-de-vie. Il voudrait dormir, n'y parvient pas, se lève, s'installe près du feu. Le mari, stupéfait, incrédule, comprend que c'est l'aviateur que l'on recherche. Dans l'hiver austral, il a marché depuis la Laguna Diamante. C'est impossible, incroyable. Il se précipite au village pour prévenir la police de San Carlos.
Vendredi. Antoine de Saint Exupéry déjeune dans un restaurant de Mendoza, il vient de se poser, il va reprendre l'air, la porte s'ouvre : « Guillaumet est vivant! » Saint Ex se précipite sur le terrain, décolle avec Lefebvre et Abry les mécanos. De son côté, Guillaumet a quitté le rancho à cheval. Une quinzaine de kilomètres et il rejoint la voiture de la police. Saint Exupéry vole depuis trois quarts d'heure, lorsqu'il aperçoit cette auto solitaire, Guillaumet est dedans, il en a la certitude, il se pose sur la route. C'est Henri, C'est lui Henri . pleurent en silence. Antoine de Saint Exupéry accompagne Henri Guillaumet à Mendoza, le couche, le veille.
Le lendemain, il organise la fête au Plaza Hotel
Le 7 juillet, Guillaumet est dédommagé de sept quatre vingt quatorze pesos, somme couvrant la perte de :
« une valise, deux costumes de ville, un manteau, un chapeau, un chandail, deux chemises, deux caleçons une ceinture de cuir tressé, une paire de gants de cuir. Un pyjama, deux cravates de soie, une trousse de toilette en cuir jaune, une paire de guêtres chaussures basses, une paire de lunettes de vol, une montre bracelet or, deux paires de chaussures basses ».
Quelques mois plus tard l'été venu, une expédition menée par Jean René Lefebvre retrouve le Potez 25 d'Henri Guillaumet sur les rives de la Laguna Diamante. L'avion démonté, est descendu à dos de mulet, et le courrier, récupéré, est enfin distribué.
Guillaumet n'est pas superstitieux. C'est pourtant lors d'un vendredi 13 qu'il a connu son unique accident d'aviateur.
La veille il a déjà essayé de passer les Andes. Son Potez 25 quitte Santiago vers 14 heures. Une tempête de neige avec des vents soufflant à plus de 150 km/h l'ont obligé à faire demi-tour. À 15h10 Il se pose sur le terrain de Colinas. Sa 9è traversée attendra le lendemain.
Vendredi 13 juin, à l'aube, Henri Guillaumet consulte la météo : Ciel couvert avec trous. Il va lui falloir se faufiler entre les nuages. Depuis près d'un an, il effectue le trajet et aller et retour. Il connaît la Cordillère par cœur.
8 heures : il y a beaucoup de vent encore, trop de vent pour le chef de piste mais Guillaumet décide de partir quand-même et de suivre la voie de chemin de fer du Transandin. La routine.
Le Potez 25 n° 1522, immatriculé F-AJDZ décolle.
Autour de Guillaumet tout est cotonneux, invisible jusqu'à huit mille ou neuf mille mètres. Il ne passera pas : Il faut se dégager. Il choisit une autre route, la Laguna Diamante, un grand lac perdu au milieu des Andes.
Guillaumet longe la montagne vers le sud, calculant sa dérive. Le brouillard se fait plus dense, le pilote n'aperçoit plus les extrémités des ailes du biplan, sa concentration est extrême. Les remous se multiplient, les secousses s'accentuent.
Brusquement, il sent l'avion aspiré vers le bas. Il veut faire demi tour. Trop tard, la perte d'altitude s 'accélère, les commandes sont molles, la neige pénètre partout, le gifle, le griffe. Guillaumet aperçoit maintenant une masse noire, la Laguna Diamante. En deux ou trois minutes il a perdu 3500 mètres.
Guillaumet parvient à stabiliser le Potez et se met à décrire des cercles pour attendre une éclaircie. Le carburant vient à manquer. Il lui faut atterrir, quels que soient les risques. Il cabre cabre son Potez, coupe les gaz, l'avion file, la neige le freine, il la creuse, l'entasse et, dans l'impossibilité de franchir l'obstacle qu'il a lui même accumulé, se renverse.
Guillaumet détache les courroies, se laisse glisser dans la neige.
Le train du Potez est faussé, les hélices sont tordues, le vent est si puissant que le pilote est renversé. Guillaumet lève les yeux : il est prisonnier des Andes, à trois mille mètres d'altitude. Il est 11 h 35.
Il arraché la trappe de visite du palonnier et s'en sert comme d'une pelle. Il creuse, tasse la neige, déploie son parachute tel un drap, se construit un abri. Il dispose les sacs de courrier tout autour de lui pour se protéger du vent puis compte ses vivres et son matériel de survie : une demi bouteille de rhum, deux boîtes de sardines, une de corned beef, deux boîtes de lait, plus une boîte d'allumettes un réchaud à alcool, une boussole, un couteau, une lampe électrique. Il allume le réchaud, boit un peu de lait tiédi, s'enfonce dans sa cachette et attend. La tempère dure deux jours et deux nuits. Henri Guillaumet ne dort pas. Blotti dans son parachute.
Dimanche, la tempête s'est apaisée dans la nuit. Il fait froid et sec. Guillaumet est persuadé que ses camarades seront bientôt là. Il branche accumulateurs aux fusées et attend. Vers 9 heures il perçoit le ronronnement caractéristique d'un Potez 25. Le coeur bondit, Guillaumet est debout . il est inutile d'agiter les bras car le Potez va le dépasser. Il faut vite utiliser les fusées.
Deux mille mètres au dessus du pilote naufragé, Deley n'a rien vu et Guillaumet reste prostré de longues minutes. Que faire la prochaine fois, mettre le feu à l'appareil ? Peu à peu il comprend qu'il n'a qu'une solution : marcher vers l'Argentine soit parcourir une soixantaine de kilomètres en haute montagne, sans équipement spécialisé. Après cette il peut compter sur trois ou quatre jours de beau temps et sur cinq jours de vivres.
Sur le fuselage du Potez Guillaumet écrit : « N'ayant pas é'té repéré par l'avion, je pars vers l'est. Adieu à tous. Ma dernière pensée sera pour ma femme. »
À l'ombre du volcan Majin qui frôle les sept mille mètres, il marche dans la neige, parfois s'enfonce d'un mètre, s'extirpe, refait un pas, puis un autre. Il a mis son pardessus sur sa combinaison, des chaussons fourrés sur ses chaussures basses. Ses vêtements trempés l'alourdissent. Il lui faut passer un col culminant à quatre mille mètres avant la nuit. Il dérape, redescend de quelques mètres, repart obstinément. Il ne pense à rien, l'escalade est trop pénible. Soudain, il perd l'équilibre, et dévale la pente sur trois cents mètres, la neige molle le bloque, il n'a pas lâché sa valise. Il remonte. Quand il tourne la tête, il voit son avion presque à portée de main. S'il arrête, s 'endort, il sait qu'il va mourir de froid. Alors il continue, souffle de temps en temps, assis sur son bagage.
Henri Guillaumet passe le col au petit matin.
Lundi. Dans une vallée étroite, il se retrouve face à un Mur infranchissable. Il doit revenir sur ses pas, longer la montagne, trouver un passage. Il se décide pour un pic de trois mille mètres. Vers 16 heures, le moteur d'un Potez se fait entendre. C'est Saint Exupéry; il en est sûr. Le temps infime d'espérer et il se retrouve seul, absolument seul. La nuit vient. Il se réchauffe les pieds dans une chemise sèche sortie de sa valise, les entoure de son cache-nez. Il allume la lampe électrique, contemple la photo de sa femme et se remet en marche, la lumière accrochée à un bouton de sa combinaison. Il pense que, si son corps West pas retrouvé, sa femme devra attendre quatre ans pour toucher le capital de son assurance. Il gravit l'obstacle très lentement, s 'arrête, les pieds en sang, boit une gorgée de rhum. Le temps d'allumer le réchaud, il enlève un gant que le vent emporte. Le jour se lève quand il arrive au sommet.
Mardi. Pour toute l'Amérique du Sud, Henri Guillaumet est mort. Dans les bureaux de l'Aéropostale sa photographie est encadrée d'un crêpe noir. Sa femme, Saint-Exupéry, Mermoz espèrent. Guillaumet lui, marche jusqu'à une gorge aux parois abruptes. Sur les rochers, le long du torrent, il s'essaie à une marche cahotique trébuche sur les éboulis, multiplie les chutes douloureuses.
Alors il entre dans l'eau glacée du rio et continue enfin sa progression. Tout est si lourd, ses vêtements et ses pas.
Le froid l'a envahi. Il a la tentation d'en finir, mais s'il se laisse glisser maintenant dans l'eau glacée, il n'est pas digne de la confiance de sa femme, de ses ampis, il est un salaud. Henri Guillaumet marche. Sa combinaison est trop pesante, il l'ôte et la jette Malgré le froid qui mord, il est soulagé. Ses bourdonnements d'oreilles sont de plus en plus insupportables.
Guillaumet a Parcouru trois kilomètres en vingt-quatre heures.
Mercredi. Le passage s'est adouci. La vie à nouveau l'envahit. Il dérape sur une plaque de glace, dégringole dans un ravin ; lâche la valise, perd la lampe électrique, s'arrête brutalement sur un gros rocher. Il a dévalé cinquante mètres. A demi assommé, Guillaumet ne bouge plus. Plusieurs heures passent. Il se relève. Il n'a plus de forces, il est au bout du voyage. Tout son corps le fait souffrir, surtout le côté droit; a les chevilles en sang, ses pieds ont tellement enflé que, d'un coup de couteau, il fend ses chaussures, ses genoux ne sont que des plaies. Il se remet en route. La vallée s'élargit. Il veut traverser le rio, chute lourdement dans l'eau, le courant l'emporte, il s'agrippe à un rocher, atteint l'autre rive. Le soir vient, il marche toujours.
Jeudi. La neige a disparu. Il se désaltère dans le rio et aperçoit une piste. En bon paysan, Henri reconnaît du crottin de mulet. Il abandonne son manteau. Malgré sa faiblesse, il progresse vite maintenant. Il est euphorique, mange de l'herbe, repart, s'effondre, se relève. Il n'est plus seul : des chèvres, des chiens ; une femme le regarde. Il dit : « Aviador » Elle s'enfuit, Guillaumet s'écroule. Elle revient sur ses pas, parvient à le hisser sur le mulet.
Quand il reprend connaissance, elle est penchée sur lui. Il comprend qu'il est dans une maison de garde du rio Laucha à mille mètres d'altitude. Dans cette pièce unique vivent cette femme, ses deux enfants, le mari qui n'est pas encore rentré. Il boit du lait de chèvre mélangé à de l'eau-de-vie. Il voudrait dormir, n'y parvient pas, se lève, s'installe près du feu. Le mari, stupéfait, incrédule, comprend que c'est l'aviateur que l'on recherche. Dans l'hiver austral, il a marché depuis la Laguna Diamante. C'est impossible, incroyable. Il se précipite au village pour prévenir la police de San Carlos.
Vendredi. Antoine de Saint Exupéry déjeune dans un restaurant de Mendoza, il vient de se poser, il va reprendre l'air, la porte s'ouvre : « Guillaumet est vivant! » Saint Ex se précipite sur le terrain, décolle avec Lefebvre et Abry les mécanos. De son côté, Guillaumet a quitté le rancho à cheval. Une quinzaine de kilomètres et il rejoint la voiture de la police. Saint Exupéry vole depuis trois quarts d'heure, lorsqu'il aperçoit cette auto solitaire, Guillaumet est dedans, il en a la certitude, il se pose sur la route. C'est Henri, C'est lui Henri . pleurent en silence. Antoine de Saint Exupéry accompagne Henri Guillaumet à Mendoza, le couche, le veille.
Le lendemain, il organise la fête au Plaza Hotel
Le 7 juillet, Guillaumet est dédommagé de sept quatre vingt quatorze pesos, somme couvrant la perte de :
« une valise, deux costumes de ville, un manteau, un chapeau, un chandail, deux chemises, deux caleçons une ceinture de cuir tressé, une paire de gants de cuir. Un pyjama, deux cravates de soie, une trousse de toilette en cuir jaune, une paire de guêtres chaussures basses, une paire de lunettes de vol, une montre bracelet or, deux paires de chaussures basses ».
Quelques mois plus tard l'été venu, une expédition menée par Jean René Lefebvre retrouve le Potez 25 d'Henri Guillaumet sur les rives de la Laguna Diamante. L'avion démonté, est descendu à dos de mulet, et le courrier, récupéré, est enfin distribué.
Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
Cette histoire me fait penser a un film que j'ai déva vu a la télé. P-ê vous l'avez vu... Cet un avion pas tellement gros transportant quelque passager sait effondré en haute altitude. Il essaie en vin de se sauver la vie du mieux qu'il peuvent. Pour en finir en bout de ligne a se manger entre eux pour survivre, Quand une personne décédait d'hypothermie, ils la mettait en morceau pour la manger. Dégeulasse vous allez dire mais c mieux que rien..... une minorité se sont sauvé.
chrys300- Dur de Dur
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Re: L'aviation commerciale : la conquète des Andes
J'avais songé à en parler, de ce célèbre "fait divers".
Là aussi ces faits extraordinaires montrent ce qu'un homme ordinaire est capable de faire pour simplement survivre.
De belles leçons d'humanité en fait.
J'ai vu une émission tv où on retrouvait les survivants 30 ans après et ils retournaient sur le lieu de la catastrophe, ils parlaient de la manière dont ils vivent maintenant avec tout ça en tête. Pas évident !
Là aussi ces faits extraordinaires montrent ce qu'un homme ordinaire est capable de faire pour simplement survivre.
De belles leçons d'humanité en fait.
J'ai vu une émission tv où on retrouvait les survivants 30 ans après et ils retournaient sur le lieu de la catastrophe, ils parlaient de la manière dont ils vivent maintenant avec tout ça en tête. Pas évident !
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